Les erreurs qui faussent un DPE dans l'Eure en 2025 : pourquoi votre logement pourrait être mal classé ?
Le Diagnostic
de Performance Énergétique (DPE) est devenu un élément clé du marché
immobilier. Il influence le prix de vente, l’attractivité d’un bien et, pour
les logements en location, il peut même conditionner leur mise sur le marché.
Pourtant, de nombreux propriétaires découvrent des résultats surprenants,
parfois incohérents avec la réalité de leur logement. Des erreurs dans
l’évaluation peuvent conduire à un classement défavorable, à une surestimation
des consommations ou à des recommandations de travaux mal adaptées. Comprendre
ces anomalies permet d’éviter des mauvaises surprises et d’obtenir un
diagnostic réellement représentatif.
Une mauvaise
prise en compte de la surface habitable fausse directement les calculs du DPE.
Un escalier ou une mezzanine mal comptabilisée peut réduire artificiellement la
surface de référence, donnant l’impression que la consommation d’énergie est
plus élevée qu’elle ne l’est en réalité. À l’inverse, une surface surestimée
peut masquer des défauts d’isolation et donner un classement trop optimiste.
L’erreur peut également concerner les hauteurs sous plafond, notamment pour les
logements anciens où certaines pièces sont partiellement comptabilisées. Une
mauvaise estimation de ces surfaces fausse le calcul de la consommation
énergétique au mètre carré, un paramètre clé du classement.
L’orientation
du logement joue un rôle déterminant dans la performance énergétique. Un
bâtiment bien exposé bénéficie d’apports solaires naturels qui réduisent la
consommation de chauffage. Une erreur sur l’orientation des façades peut
sous-évaluer cet apport, entraînant un DPE plus défavorable que la réalité.
L’omission de certains masques solaires, comme des arbres ou des bâtiments
voisins, peut au contraire exagérer les gains thermiques supposés. Un
diagnostiqueur rigoureux utilise une boussole et des outils de calcul précis
pour éviter ces approximations.
Les vitrages
sont souvent mal évalués dans les diagnostics de performance énergétique. Un
double vitrage ancien peut être pris pour un simple vitrage si le
diagnostiqueur ne dispose pas d’un vitromètre, un outil permettant de mesurer
l’épaisseur des lames d’air entre les vitrages. Une mauvaise identification des
menuiseries peut ainsi dégrader la note du DPE sans raison. Les fenêtres
récentes avec isolation renforcée peuvent aussi être mal prises en compte si
leur performance n’est pas correctement renseignée dans la base de calcul.
Les ponts
thermiques constituent une source importante de déperdition énergétique, mais
leur impact est souvent surestimé ou sous-estimé selon la méthodologie
appliquée. Certains diagnostics appliquent des valeurs standard sans tenir
compte des améliorations apportées par d’anciens travaux d’isolation. Une
mauvaise prise en compte des corrections thermiques entraîne un classement
injustement pénalisé. Une caméra thermique peut révéler avec précision ces
faiblesses et confirmer si les ponts thermiques sont réellement un problème
dans un logement donné.
Les
équipements de chauffage jouent un rôle déterminant dans le classement DPE. Une
erreur dans l’identification du mode de chauffage peut fausser totalement
l’évaluation. Un système récent et performant peut être assimilé à un modèle
ancien si ses caractéristiques ne sont pas correctement renseignées. Une pompe
à chaleur mal identifiée ou un chauffage collectif mal intégré dans le
diagnostic peuvent également biaiser les résultats. Un DPE projeté peut être
envisagé pour simuler l’impact d’une amélioration du système de chauffage sur
la performance énergétique globale.
La
méthodologie utilisée pour établir le DPE a évolué, mais certaines
approximations persistent. La méthode 3CL, actuellement en vigueur, repose sur
des bases de données et des modélisations qui ne prennent pas toujours en
compte les spécificités réelles du logement. Un bien bien isolé mais mal
modélisé peut être classé plus bas que prévu, tandis qu’un logement bénéficiant
de certaines approximations peut obtenir une meilleure note qu’il ne le
devrait. L’utilisation de valeurs par défaut au lieu de mesures précises reste
l’un des principaux facteurs d’incohérence.
Des erreurs
humaines dans la transcription du rapport final peuvent également impacter le
classement du DPE. Une faute de saisie sur la surface habitable, un oubli dans
la prise en compte d’une rénovation récente ou une approximation dans les
consommations conventionnelles peuvent conduire à des conclusions erronées. Une
relecture attentive du document permet d’identifier ces anomalies et, le cas
échéant, de demander une correction au diagnostiqueur.
Un DPE erroné
peut avoir des conséquences significatives sur la valorisation d’un bien
immobilier. Un classement dégradé peut entraîner une perte de valeur lors d’une
vente ou rendre un logement non conforme aux exigences de mise en location à
venir. Vérifier la précision des données et faire appel à un diagnostiqueur
expérimenté, équipé d’outils de mesure avancés, permet d’éviter ces erreurs et
d’obtenir une évaluation énergétique fidèle à la réalité du bien.