DPE et Eau Chaude Sanitaire : Optimisation des Performances pour Réduire la Consommation Énergétique

Ballon d’eau chaude performant pour optimiser le DPE et réduire la consommation énergétique dans un logement.


L’eau chaude sanitaire est un poste de consommation énergétique majeur dans les logements. Pour optimiser le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), il est essentiel de comprendre comment bien choisir et dimensionner son chauffe-eau. Un équipement inadapté peut non seulement alourdir la facture d’énergie, mais aussi dégrader la performance énergétique globale d’un bâtiment.

 

L’expression du besoin de chauffage et de production d’eau chaude repose sur plusieurs paramètres. La température de l’eau froide entrant dans le système de préparation d’eau chaude joue un rôle fondamental dans la consommation d’énergie. Plus cette température est basse, plus le système devra fournir d’énergie pour atteindre la température de stockage, généralement fixée à 60°C.

 

Les surfaces habitables influencent directement la consommation d’eau chaude. La surface moyenne d’un appartement dans un immeuble collectif est un facteur déterminant pour dimensionner les équipements. Un logement de moins de 27 m² ne nécessite pas la même production d’eau chaude qu’un logement plus spacieux. Le nombre d’appartements dans un immeuble collectif doit être pris en compte pour évaluer la demande globale d’eau chaude et l’éventuelle mutualisation des équipements.

 

Le calcul de la consommation d’eau chaude sanitaire repose sur plusieurs données. La consommation varie en fonction du type de production et de l’efficacité des équipements. Le rendement de génération, de distribution et de stockage influence directement la performance du système. Un chauffe-eau électrique classique possède un rendement inférieur à celui d’un chauffe-eau thermodynamique ou solaire, ce qui impacte le DPE du logement.

 

Le choix du type d’installation est déterminant. Un système de chauffe-eau unique avec énergie solaire permet de réduire considérablement la consommation d’électricité ou de gaz. En revanche, certaines configurations nécessitent deux systèmes de chauffe distincts pour répondre à des besoins spécifiques. La localisation de la production joue un rôle clé dans la répartition des pertes thermiques. Une installation centralisée mal isolée entraînera des pertes importantes, tandis qu’une installation décentralisée permettra de limiter ces pertes mais peut engendrer d’autres contraintes.

 

L’isolation des réseaux collectifs est un enjeu majeur dans l’optimisation de la consommation. Une mauvaise isolation entraîne des déperditions thermiques qui augmentent inutilement la consommation d’énergie. Le rendement de stockage de l’eau chaude dépend du volume du ballon et de sa conception. Un ballon mal isolé subit des pertes à l’arrêt qui réduisent son efficacité globale.

 

Les pertes de stockage et les pertes des ballons électriques sont des éléments à surveiller. Un ballon électrique fonctionne généralement sur un cycle de chauffe en heures creuses pour réduire les coûts, mais ces pertes peuvent compromettre les économies réalisées. Le rendement de génération d’eau chaude sanitaire dépend du type de production. Une chaudière gaz ou fioul possède un rendement à pleine charge qui varie en fonction de son efficacité et de la perte à l’arrêt.

 

La puissance nominale d’un chauffe-eau influe directement sur sa consommation énergétique. Un appareil trop puissant pour les besoins d’un logement entraînera des consommations inutiles. À l’inverse, un équipement sous-dimensionné fonctionnera en surcharge et augmentera sa consommation moyenne. Le nombre annuel d’heures de fonctionnement d’un chauffe-eau est estimé à 1 720 heures, soit environ cinq heures par jour. Le nombre d’heures de vacances, correspondant à une absence de 21 jours, doit être pris en compte dans le calcul des besoins pour éviter une surconsommation inutile pendant ces périodes.

 

Le rendement de distribution dépend du type de distribution et de l’isolation des conduites. Une installation bien isolée affiche un rendement RS x RG égal à 0,9, tandis qu’une installation mal isolée descend à 0,75, ce qui peut entraîner une hausse significative de la consommation énergétique.

 

Dans le cas d’un réseau de chaleur, le rendement de stockage et de génération est remplacé par le rendement d’échange de la sous-station. Ce rendement doit être optimisé pour limiter les pertes et assurer une distribution efficace. L’expression de la consommation des refroidissements est un facteur supplémentaire à prendre en compte dans les bâtiments où les besoins en rafraîchissement sont importants.

 

Lorsqu’un immeuble est équipé de plusieurs types d’équipements individuels pour la production de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, il est possible de généraliser la répartition de ces équipements à l’ensemble du bâtiment. La démarche repose sur un échantillon représentatif d’appartements permettant de déterminer la proportion de chaque équipement sur l’ensemble du parc immobilier. Cette répartition est calculée en fonction de la surface habitable totale et du nombre d’appartements concernés.

 

Le calcul du nombre d’appartements alimentés par chaque type d’équipement repose sur la formule NJ = N × (NI / NE), où NJ est le nombre d’appartements alimentés par un équipement donné, NI représente le nombre d’appartements équipés de cet équipement dans l’échantillon, et NE est le nombre total d’appartements de l’échantillon.

 

L’accumulateur gaz et les chauffe-bains à production instantanée présentent des performances variables en fonction de leur rendement et de leur perte à l’arrêt. Les chauffe-eaux thermodynamiques offrent un coefficient de performance (COP) avantageux, particulièrement lorsqu’ils exploitent l’air extrait du logement. Un chauffe-eau thermodynamique sur air extrait affiche un COP de 2,4, tandis qu’un modèle sur air extérieur descend à 2,1.

 

Le coefficient de refroidissement (CR) est un paramètre à calculer en fonction des pertes thermiques du système. Ce coefficient influe directement sur la consommation énergétique et doit être optimisé pour garantir une production d’eau chaude performante.

 

Le volume de stockage du chauffe-eau doit être adapté aux besoins du logement. Une capacité trop faible entraînera une consommation excessive en raison des cycles de chauffe trop fréquents, tandis qu’un ballon trop grand subira des pertes de stockage importantes.

 

Le coefficient d’emplacement et de fonctionnement varie en fonction du type d’alimentation et de l’emplacement du ballon. Un ballon situé en volume habitable et fonctionnant en heures creuses bénéficie d’un coefficient de 0,6, tandis qu’un ballon en alimentation permanente affiche un coefficient de 0,9. Pour un ballon hors volume habitable, le coefficient est de 0,75 en heures creuses et de 1,1 en alimentation permanente.

 

La prise en compte de tous ces paramètres permet d’optimiser la production d’eau chaude sanitaire et d’améliorer la performance énergétique des logements. Un choix adapté des équipements contribue à réduire la facture énergétique et à améliorer le DPE du logement, un critère essentiel pour la valorisation immobilière.

 

Dans l’Eure, à Évreux, et plus largement en Normandie, la performance énergétique des logements devient un enjeu de plus en plus important. Une meilleure gestion de l’eau chaude sanitaire est une solution efficace pour optimiser le confort thermique et réaliser des économies significatives.

 

Que ce soit pour un professionnel du bâtiment, un installateur de chauffe-eaux ou un particulier soucieux de réduire sa consommation, comprendre les enjeux liés à la production d’eau chaude sanitaire est essentiel pour concilier confort, économie et performance énergétique.

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